• La valse des thérapeutes

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    + infos pratiques : 
    - les commentaires dans cette rubrique sont désactivés, parce que je ne veux pas rentrer dans des polémiques. Je veille toujours, sauf exceptions qui apparaîtront très clairement, à respecter les techniques ou pratiques elles-mêmes, sans faire d'amalgame entre thérapeute et méthode. Donc il n'y a pas de nécessité de défendre en retour telle ou telle méthode, car elles ne sont pas mises en cause en tant que telles. (sauf mention contraire, comme déjà dit). Et dans le cas des "mentions contraires", clairement, je ne vais pas non plus entrer dans des polémiques. Si j'ai rejeté certaines "méthodes", il y a des raisons, explicables, et je le ferai dans la mesure où je pense que ça puisse être utile à d'autres, et à moi de poser ce que je pense et ressens. Généralement, il s'agit de "méthodes" ou disciplines dont les défenseurs supportent mal à la contradiction parce que justement il y a beaucoup d'incohérences et leur défense principale est surtout de rabaisser les autres en se prétendant supérieur "spirituellement". Donc double raison de ne pas entrer en polémique, d'autant plus ici, sur ce blog, c'est à dire "chez moi", même si c'est un espace ouvert sur internet. 
    - je ne donnerai évidemment aucun nom de thérapeute publiquement. En revanche, et uniquement pour ceux qui m'ont vraiment aidée, je peux communiquer leur nom en privé si des gens me contactent pour ça. Pour ceux qui ne m'ont pas aidée je ne vois pas l'intérêt de dire qui ils sont, donc je n'en communiquerai pas les noms. 
    Vous pouvez donc comme pour les quelques rubriques où les commentaires sont désactivés me contacter par le formulaire de contact si besoin, (euh.... pas la peine par contre de m'envoyer les polémiques par mail plutôt qu'en commentaire !!). 
  • Lui il ne mérite même pas la majuscule à trouduc. 

    Ce n'était pas un "thérapeute", c'était un astrologue. 

    Vous allez me dire, qu'est-ce que je suis allée foutre chez un astrologue ? Ramassis de bullshit... ben ouais. Seulement il fut un temps où je fréquentais les milieux new age, ésotériques en tous genres et donc l'astrologie et autres insultes à l'honnêteté. 

    Pourquoi je parle d'honnêteté, parce que notamment l'astrologie occidentale pose un gros problème de véracité scientifique même si on admettait l'idée que les planètes influencent notre naissance blablablabla. Parce qu'elle ne prend pas en compte la vraie position des planètes dans le ciel et quand on lui fait la critique, se justifie de ça, soit en fuyant la question ou en répondant des trucs fumeux du style "non mais ça marche quand même parce que ça marche sur l'aspect "terrestre" de la personnalité tu vois ?, soit en étant carrément dégueulasse du style condescendant, méprisant, en mode pseudo-spirituel, "non mais c'est parce que vous êtes trop bas dans vos vibrations, donc si je vous fais de l'astrologie "sidérale", ça vous parlera pas, vous êtes pas assez sensible au Cosmos"....

    M. trouduc était de ceux-là, les derniers, bien dégueulasses. Et il le fut sur un tas d'autres points. Je regrette d'avoir parlé ne serait-ce que d'un iota de ma vie à ce con.ard. 

    M. trouduc véhiculait tous les plus emblématiques concepts new age, faux dérivés des spiritualités orientales mal digérées et comprises avec son cul en en faisant des trucs culpabilisants, réducteurs, donc débiles. Par exemple le fait que nous "choisissions nos parents pour "évoluer" et "apprendre"". Apprendre quoi ? je ne sais pas. A encaisser les coups peut-être ? ou à être écrasé une bonne partie de sa vie ? Ces espèces de connards sans empathie ni conscience du fait que la douleur, non c'est ni fun ni une leçon d'école, et que desfois non on ne s'en sort pas surtout si on rencontre en permanence des enfoirés pareils, véhiculent des pensées idiotes et dangereuses notamment pour des gens qui ont été totalement attaqués, démolis, voire anéantis dans leur individualité, leurs besoins, leur droit d'exister et d'être heureux. 

    C'est grave de dire des conneries pareilles. D'y croire. Et de se dire "thérapeute" ou assimilé. 

    C'est grave de n'avoir aucune empathie, aucune compassion à ce point, aucune humanité, et de se croire "avancé". C'est grave d'enfoncer les personnes qui ont particulièrement besoin de soutien et de force pour se battre pour restaurer leur intégrité. C'est grave. Clairement. Et il devrait exister un recours et une reconnaissance claire de "l'exercice illégal de la thérapie", comme de la médecine. Parce qu'en matière de psychisme, même s'il s'agit de "sciences molles" comme on dit, avec plus de flou, il n'empêche que l'on reconnaît la maltraitance comme étant un fait existant, ainsi que ses conséquences, on reconnaît les conséquences d'un certain nombre d'agressions, on sait ce que ça peut faire sur l'individualité d'une personne, ou d'un enfant notamment. Bref, on n'est plus ignorant de toute cette réalité non visible mais très réelle qui est l'intériorité, l'individualité. 

    La confiance en soi et l'estime de soi ne sont ni des fantasmes, ni des choses sans importance. Chez une personne qui a été mal-traitée, elles doivent être restaurées et respectées, et les connards qui véhiculent du mambo-jambo new age qui dénie cela, et en rajoute une couche en culpabilisant, voire en rabaissant carrément, mériteraient qu'on leur foute la tête dans le caniveau et qu'on les y laisse à se faire marcher dessus, en s'asseyant à côté avec un air pontifiant, les mains bien croisées en mode moi je fais mes exos de yoga je suis super zen et meilleur que toi, et en leur disant "c'est pour t'apprendre l'humilité.... allez vas-y sens-toi humble.... tu n'es rien du tout, rien du tout.... et tu pourras relever ta tête quand en plus tu te sentiras heureux comme ça". 

    Ca c'est pour les conneries new age. 

    Au-delà de cela, utiliser des symboles décrétés comme "vérité" pour justifier des jugements et des catégorisations.... c'est non seulement intellectuellement limité mais également malhonnête. Enfermer les gens dans des définitions d'eux-mêmes, tout en disant que c'est pas déterministe, mais quand même on passe beaucoup de temps à vous dire que vous êtes comme ci et ça, vous devez faire ci et ça, parce que votre problème c'est ça.... etc. 

    Bref, de la grosse m.de en barre. 

    Je pense notamment que, concernant l'astrologie dite "tropicale" ou "sidérale", un certains nombre d'astrologues sont dans la m.de parce que du jour au lendemain, s'ils sont honnêtes avec eux-mêmes et s'ils veulent une vraie base concrète à leur discipline, ils perdent leur gagne pain et en plus ils doivent vivre avec l'idée qu'ils ont raconté des conneries à un paquet de gens pendant toutes ces années. C'est pas joyeux. 

    Mais une discipline qui se défend en usant de malhonnêteté intellectuelle ça ne démontre pas une très grande fiabilité, in fine. 

    Un jour je reviendrai, pas aujourd'hui, sur les croyances dégueulasses véhiculées par le new age, qui, sans aucun doute, n'apportent ni grand réconfort ni grande compassion dans le monde, et qui, quand tous ces braves gens seront confrontés à une souffrance à laquelle ils ne peuvent pas échapper par un tout de passe-passe mental, ne leur seront d'aucun secours et les laissera non seulement blessés mais sans aucun soutien et amour intérieur réels pour s'en sortir. A force de se dire à soi-même "ta gueule, t'as qu'à accepter ta douleur, elle est là pour te rendre meilleur", peut-être qu'on étouffe ce qui nous dérange, mais au final, on n'y gagne rien et surtout pas de paix réelle est profonde, de communion et de douceur en soi. Ca c'est pour les dégâts en eux, ceux qui pontifient ce genre de trucs. Les dégâts sur les autres.. ben... selon sur qui ils tombent, c'est les mêmes, et ça peut vraiment aggraver des situations intérieures qui sont déjà critiques. 

    Ce mec était un danger public. Et j'espère juste qu'il n'a pas trop de clientèle. Malheureusement, il avait une grande gueule et du bagou, donc je pense qu'il fait encore recette. 

    Je n'ai qu'une chose à dire, à des gens qui se trouvent face à ce genre de connerie aigue en étant démuni pour savoir vraiment quoi penser : en écoutant nos tripes, d'être humain, sans chichis, sans blabla mental, sans connerie rationalisante ou de grandes théories invérifiables, dans notre monde humain, et réel, là : si en face de moi j'ai un gosse qui a été battu, et qui est complètement fracassé, que dit mon COEUR ? 

    De lui faire une grande leçon de morale en lui disant que c'est pas grave et que son "âme" (mais quelle manière dégueulasse en plus de cracher sur l'intériorité et l'intimité d'une personne) l'a choisi pour lui, et que c'est bien ? et donc, corollaire, "ta gueule arrête de chialer". 

    Ou d'avoir le coeur qui pleure, d'être dégoûté, triste, en colère que des enfants subissent ça, et d'essayer de l'amener là où on pourra l'aider, le soigner et le respecter ? 

    A chacun sa réponse. 


  • Là normalement ça se voit que c'est péjoratif, non ? 

    Madame Pouffiasse.... était une sacrée con.asse. 

    C'est la dernière, celle que j'ai envoyée chier en même temps que tous les thérapeutes. Madame Pouffiasse était "art-thérapeute". (entendre aôoooort-tchérapeuuuuuuuute). Bouche en cul de poule. 

    "Jungienne". Enfin soi disant. C'était de la thérapie de salon. La souffrance, connaissait pas. Ca rentrait pas dans les cases de madame. 

    Pourtant le cabinet était chouette, elle était artiste par ailleurs, et franchement ça se voyait, si bien qu'elle aurait sans doute mieux fait de faire juste de l'art, parce que pour ça, elle avait l'air vraiment douée. Pour écouter les gens par contre, et pour les respecter, hum, au secours. 

    Cette con.e n'avait juste pas compris qu'il y a des gens toxiques dans le monde, et il se trouve que certains ont des enfants ! Parce que, comme nous vivons dans un monde très juste et humain et plein de bon sens, on emmerde les gens qui veulent adopter à leur faire passer douze mille questionnaires pour prouver qu'ils sont des gens bien, on moralise sur les homos et leur droit ou pas d'élever des mômes parce que quand même chère madame il faut un père et une mère, un avec des burnes et l'autre avec un vagin, parce que sinon c'est bien connu on ne peut pas réfléchir en vrais parents !!!!, mais à côté de ça, n'importe quel connard a envie et la capacité physiologique de faire un gosse, ben.... il le fait et ensuite, il le démolit. 

    La liberté c'est  bien hein. C'est un droit fondamental. Je vais pas cracher dessus non plus, sinon je serais pas là. Juste je veux dire que parent de fait parce que biologiquement on peut ne signifie pas "capable d'être parent". 

    Et donc certains d'entre nous se retrouvent fracassés, à atterrir chez tel ou tel thérapeute, pour essayer de réparer les dégâts et juste de pouvoir vivre, normalement, simplement. 

    Et alors là..... bon. Elle avait la stupidité des intellos qui prennent l'air inspiré pour parler de trucs vachement profonds. Sauf que ces "trucs" me concernaient cette fois-là et qu'elle les déchiquetait menu à chaque phrase ou presque. 

    Au début non, elle semblait sympa, et la technique était intéressante. J'aime bien gribouiller. 

    C'est devenu vite mental, et j'aurais "dû" (facile à dire après, et vu mon état à ce moment-là) me barrer tout de suite, parce que trop mental, trop de décorticage, pas de sentiment, pas d'émotion, de la branlette symbolyco-mes-fesses, que Jung, j'en suis absolumeent certaine, aurait reniée. On peut pas non plus tout le temps se réclamer des gens fondateurs, juste parce qu'on applique trois trucs. 

    Elle ne comprenait rien, pour la deuxième fois de ma vie (la première j'avais fui beaucoup plus tôt parce que le mec était pas sympa, ça aidait à se tirer rapidement) j'ai eu ce sentiment très clair, sans orgueil, juste une évidence intérieure, que j'en savais plus qu'elle sur la guérison et qu'elle avait rien à m'apporter sur le plan du "savoir". En revanche l'art-thérapie me plaisait dans l'approche, et je pensais que ça serait possible. J'avais aussi gravement besoin d'écoute et de me poser dans un lieu paisible, avec mes ressentis, et une aide bienveillante. 

    Mais c'était une con.asse et donc ça a pas tardé à venir. Les jugements ont été vraiment très cons, mais ils ont fait des dégâts au passage. J'ai eu droit au fameux "vous savez les parents font de leur mieux". Celui-là un jour je vais en parler, en fait je vais le déchiqueter ce truc débilissime et débilisant. Je lui ai répondu, ensuite, par mail, (sur le coup, trop dur. En plus en face à face, risque de s'en prendre un autre dans la tronche parce que ces petites bêtes prétentieuses, ça se défend quand on se laisse pas enfermer dans leurs idées sur une vie qu'ils n'ont pas vécue), que c'était une phrase bateau et généraliste et qu'elle n'en savais strictement rien. 

    J'ai eu droit aussi à un truc encore plus dégueulasse : madame trouvait qu'on ne peut pas "jeter l'opprobre" sur les gens. (ma mère en l'occurrence). Cruchasse endimanchée qui joue au thérapeute, sans avoir compris que certains parents sont juste dangereux et que là on 'est pas dans la cour théorique de "arrêter d'idéaliser son papa et sa maman parce que ce sont des humains avec leurs erreurs, leurs limites et gnagnagna" (entendre un ton d'école primaire bêtifiant). 

    C'était grave. 

    Je passe les autres, j'ai surtout pas envie de les retranscrire par écrit, et de les "refaire exister" de cette manière. 

    Elle était conne comme j'ai jamais vu ça, et je n'avais vraiment pas besoin de ça à ce moment-là. 

    J'aurais dû me barrer dès la première sonnette d'alarme. Finalement je l'ai envoyée bouler avec tous les autres. 

    Elle ne m'a fait découvrir qu'un truc, pas d'elle évidemment. Elle m'a prêté un bouquin de Cyrulnik qui m'a vraiment aidée. 

    Tant mieux pour moi, au moins je suis pas sortie de là seulement avec juste une grosse déchirure supplémentaire et mes yeux pour pleurer. 

    Bon, en vrai elle était pas aussi caricaturale dans le côté bobo-pétasse, elle parlait à peu près normalement, elle avait juste le look, et l'allule générale. Par contre pour la connerie, c'était aussi caricatural. A ne pas en croire ses oreilles. 

    Celle-là m'a fait vraiment du mal. 

    Le pire c'est que quelqu'un qui ne connait pas les thérapeutes, qui n'a jamais trop "bossé sur lui", en tombant en premier abord chez quelqu'un comme ça pourrait croire absolument n'importe quoi sur ce qu'est une thérapie, et avoir des repères faussés pendant un paquet de temps. 

    Au final, sur la technique elle-même je n'ai même pas d'avis du coup. Mais je ré-essayerai pas. De toute façon je ré-essayerai pas grand chose avec des thérapeutes. Je n'ai pas compris si sa façon de faire était "normale" en art-thérapie ou si là aussi elle était à côté de la plaque. 

    Moi je me soigne avec la création entre autres. C'est mon art-thérapie. Mais je fais pas du tout comme elle faisait, je décortique pas mentalement mes dessins pour psycho-analyser je ne sais quoi. Evidemment. Vu que je me soigne, et que j'ai pas de temps à perdre avec des conneries pareilles. 

    Voilà pour madame Pouffiasse. 

     


  • Je ne commence pas par la pire. 

    Loin s'en faut. 

    Madame Truc (c'est pas péjoratif, faut bien que je les dénomme, et je vais pas donner son vrai nom ça se fait pas. Quand je donnerai des noms péjoratifs, ça se verra beaucoup plus je pense) faisait de la thérapie manuelle. En gros, elle faisait des trucs avec "l'énergie", en touchant le corps, sobrement hein. Ce n'était ni du massage, ni de la manipulation type osteopathie. Elle mettait ses mains sur mes pieds, ou mon ventre, ou autre. Je ne me rappelle plus trop c'était il y a longtemps. 

    Elle était gentille globalement dans son attitude, dans le sens où elle m'attaquait pas, me dévalorisait pas, me faisait pas la leçon, elle faisait son truc, Madame Truc. :)

    Une chose m'avait marquée, si bien que plus de 15 après je m'en rappelle encore. Un jour je lui parlais de mon père, c'était hard, il est pas du tout facile mon père et il devenait alcoolique en plus, ça le rendait pas très malin. J'en souffrais. Je racontais ça comme je pouvais, j'étais assez en colère. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, et à ce que tout le monde répondait tout le temps...., elle ne m'a pas contredite, elle ne m'a pas dit "mais ceci et cela, il faut ci et ça etc...". Elle n'a pas cherché à nuancer, relativiser, rationaliser, expliquer, gnagnatiser, et j'en passe. Elle m'a dit un truc du style "eh ben laissez-le tomber alors !". Ce n'était pas sur un ton agacé comme on pourrait l'imaginer quand quelqu'un en a marre et vous balance un truc comme ça, c'était une exclamation affirmée, un ton de "bon ben si ça ne va pas, alors envoyez-le chier hein, vous en avez le droit". 

    Je n'ai rien dit, mais ça m'a prise de cours, et ça m'a donné une autorisation qui m'a aussi faite réfléchir. A l'époque je  ne mesurais pas du tout ce que j'avais vécu, et je n'avais pas du tout envie d'envoyer chier mon père. C'est la première chose que je me suis dite quand elle m'a répondu ça. Ca a suscité une réaction en moi, et un ressenti clair, tel qu'il était à l'époque. 

    Qu'elle l'ait  fait ou non volontairement, peu importe en fait. Ca sonnait sincère cette exclamation qui allait dans le sens, et qui prenait la situation que je racontais comme elle était, sans essayer de la tordre ou de me faire changer d'avis, ou autre. 

    Je l'ai vue quelques fois, je ne me rappelle plus trop. Est-ce que son truc d'énergie ça faisait quelque chose ? je ne sais pas. Je pense pas qu'en quelques séances, ou même des dizaines de séances, de thérapie manuelle, on libère des émotions, des manques, comme j'en avais, et on peut mettre une personne sur le chemin de la reconstruction. On peut au moins ne pas lui faire de mal, et lui faire le bien qu'on peut si ça marche vraiment. Je ne sais pas si ça marche vraiment, j'ai pas d'avis, je ne suis ni sceptique particulièrement, ni crédule. J'ai rejeté beaucoup de croyances à la con après avoir vérifié que c'était à la con, ou bien après simplement avoir écouté mon bon sens et mon avis. J'ai peut-être pas raison dans tous mes choix, mais globalement je me sens assez tranquille avec ce que j'ai gardé ou jeté. 

    Quoi qu'il en soit, sur "l'énergie" et les thérapies comme ça je n'ai pas d'avis. Je pense qu'il y a beaucoup de charlatans là-dedans. Ca c'est une certitude pour moi, vu les gens que j'ai rencontrés dans mes années à fréquenter ces milieux. Mais charlatans ne veut pas dire que la technique elle-même ne fait rien. Y'a aussi des médecins charlatans. Ca empêche pas la médecine de soigner, ce qu'elle soigne tout du moins. 

    Bon bref. (pardon, l'escargot parle beaucoup, parfois). 

    J'ai fait aussi le choix de rester dans une ouverture quand je ne sais pas, que je ne "sens" pas si quelque chose est vrai ou pas, quand ça me paraît pas impossible mais que j'ai aucune preuve dans un sens ou l'autre. Et surtout je ne ferme aucune porte uniquement parce que la science d'aujourd'hui n'a pas démontré quelque chose. Donc pourquoi pas. Ca me paraît pas débile comme thérapie, il y a des choses plus irréalistes que ça, clairement. 

    Enfin, pour ce qui me concerne, ça a au mieux fait du bien comme ça pouvait à l'époque, au pire... ça n'a rien fait et Mamade Truc m'a juste fait passer quelques moments de détente et aidée à comprendre et ressentir quelques trucs. C'est loin devant bon nombre d'autre de ses con-frères-et-soeurs. 

    Donc plutôt merci Madame truc, ambiance plutôt bienveillante et sobre. 

     


  • La valse des thérapeutes est le nom que j'ai donné, après en avoir pris vraiment plein la gueule, à cette espèce de danse nauséeuse dans laquelle je cherchais de l'aide dans une situation intérieure critique, et où j'ai pris des portes, ou des murs, parfois hérissés de piquants de connerie aigue, dans la gueule. 

    Pourtant je vous assure, je suis une jeune fille bien élevée, éduquée, tout ça. Mais j'avais un tort majeur aux yeux de tous ces braves gens pontifiants : j'avais mal. Et je voulais m'en sortir. Je n'étais ni soumise, ni raisonnée, ni raisonnable, et je croyais avec mes tripes à l'empathie d'une part, et au fait que je n'avais pas à laisser quelqu'un me dicter ma vie et encore moins mes ressentis. 

    J'allais très mal, j'étais perdue et en panique, prise dans une souffrance qui ne datait pas d'hier mais qui était aggravée lourdement par d'autres souffrances récentes agrippées sur la première. (cf mon parcours) Je me battais pourtant, et je voulais avancer, mais avancer pour moi ne voulait pas dire "accepter qu'on me marche sur la gueule et me résigner à baisser la tête". 

    Dans le monde des "thérapeutes", faites excuse pour les guillemets mais franchement certains méritent même pas le mot avec des guillemets de 14 pieds de haut, j'ai rencontré la même chose que dans le monde "classique" au final : peu d'humanité réelle, beaucoup d'orgueil, de crétinisme (se croire très malin alors qu'on a rien compris), de moralisation, et de désintéret pur et simple. 

    Ces gens sont blasés, pour beaucoup. Et en même temps, ils passent leurs journées à écouter les autres. Depuis quand en ont-ils juste marre au fond d'eux, pour certains ? depuis quand est-ce qu'ils ne font ça plus que pour payer leurs factures et parce qu'ils ont pas d'autre formation ni l'envie ou le courage d'abandonner et de se reconvertir ? depuis quand ils n'ont plus la flamme ? D'ailleurs certains ne l'ont peut-être jamais eue, en tout cas pas la flamme à laquelle moi je crois. 

    Des thérapeutes j'en avais aussi rencontrés beaucoup avant tout ça. Parce que j'ai beaucoup cherché, j'ai remué un peu tout pour avancer, je sentais depuis ma vingtaine que quelque chose "allait pas", dans le sens que je me sentais pas bien, je mettais pas les mots dessus, je pouvais pas (pour dire qu'on se sent pas bien il faut s'accorder de l'écoute, du respect, le droit de dire qu'on se sent mal ; chose que l'on ne m'avait jamais dite possible et dont peu de gens parlent). Donc j'ai ouvert plein de portes, j'ai cherché plein de choses, et puis ensuite ça s'est même "emballé" en quelque sorte parce que plus on rencontre des gens dans les milieux du développement personnel, plus y'a des gens pour vous conseiller des tas de trucs, de techniques, de "thérapeutes", alors on (je me permets de dire "on" et pas seulement "je" parce que j'ai vu faire ça bien au-delà de moi, c'est assez généralisé comme "consommation de soins-stages-et-autres") va voir plein de gens. 

    Au bout d'un moment, pour moi, il y avait aussi l'espoir de tomber enfin sur celui/celle qui allait vraiment m'aider. Parce que je sentais bien que ça allait pas, que ça libérait pas. Et ça s'emberlificotait de plus en plus, et ça semait du doute, parce que finalement quand on en voit un, deux, trois, allez, quatre.... on peut voir quelques incohérences mais c'est pas forcément flagrant. Quand on en a vu une dizaine, on commence à se rendre compte que "chacun voit midi à sa porte". Et du coup, derrière le doute s'insinue, doute très sain d'ailleurs : "euh..... ils me certifient tous avec le même aplomb que leur vision à eux elle aide vraiment". Ok. Mais en sortant de l'un ou de l'autre, ... je me sens pareil. Pas mieux. 

    C'est pas très conscient ce processus, à l'époque je l'aurais jamais raconté comme ça. Si j'avais pu le raconter comme ça, y'a beaucoup de choses par lesquelles je serais pas passée. 

    Mais quand même on sent le doute, et plus on en "essaye", plus ça grandit. 

    Et par-dessus ça y'a les blessures, les cons de pseudo-thérapeutes qui vous font encore plus de mal avec leurs conneries et leurs jugements, et on comprend.... plus rien. 

    Un jour après une énième attitude de me.de d'une énième "thérapeute" qui trouvait que les émotions et la souffrance dans son cabinet de bobo d'art-thérapeute ça faisait pas très chic, j'ai tout envoyé chier, et je me suis fait confiance pour me soigner. J'avais des outils, d'avais déjà testé des choses, j'avais commencé à me donner de l'empathie et j'avais vu les effets. Ils avaient pas d'empathie et ils trouvaient que les émotions c'était de la me.de ? Qu'à cela ne tienne, je pouvais me débrouiller et je ferais les choses selon ce que je sentais. 

    J'ai la chance d'avoir un peu de caractère, même si à cette période-là mon caractère avait été extrêmement piétiné et attaqué, et j'étais extrêmement affaiblie. Mais je suis indépendante, et assez profondément libre, même si je me suis trimballée des kilos de chaînes psychiques et émotionnelles. J'aime pas qu'on m'emmerde, j'aime pas qu'on me dise quoi faire, et je sais que je suis capable de me prendre en main à partir du moment où j'ai quelques ressources et où je sais ce que j'ai à faire surtout. Donc une fois cette décision prise, j'ai mis en place ma guérison, et j'ai commencé pas à pas à aller dans la direction que me disaient mes tripes. 

    Ce que je vais raconter dans cette rubrique, c'est les "thérapeutes" que j'ai rencontrés, discipline, façon de faire, niveau de connerie ou de sincérité avec moi, etc. 

    Au fond de nous, nous avons une force d'auto-guérison. Ca ne veut pas dire qu'on n'a pas besoin d'aide, absolument pas. Mais ça veut dire que 1. on a le droit de refuser une soi-disant aide qui nous détruit au lieu de nous aider ; 2. on a le droit de développer son écoute, sa "conscience" (je déteste ce mot mais ici il est approprié) par l'apprentissage simplement de soi. A part des personnes qui ont des troubles mentaux avérés ou graves, ou des fonctionnements du cerveau particuliers sur lesquels du coup je ne m'avancerai pas, toute personne raisonnablement capable de réflexion peut se poser des questions sur elle, et peut mettre en application une écoute de plus en plus approfondie d'elle-même. Ecouter, observer, sont des choses simples. Il faut surtout de la patience en fait, et l'envie de le faire. 

    C'est comme avec les curés et la messe, en latin en plus ! On a le droit de parler directement au bon dieu. Pas besoin d'intermédiaire qui nous traduise les paroles divines en les déformant au passage en plus. On est pas plus con qu'un autre, on peut écouter et comprendre, et être aimé par dieu directement sans intermédiaire.

    Avec soi, pour moi c'est la même chose.

    J'ai rencontré peu de thérapeutes qui avaient l'humilité de dire qu'ils n'avaient pas la science, et qu'ils proposaient quelque chose mais n'avaient pas de certitude.

    Quant au rôle de l'argent là-dedans...... hum. Bon.

    Commençons. Shall we ? (allez je vais faire ma Helen Magnus maintenant...) 

    Et pardon pour cette introduction vraiment très longue. 

     





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